Afrique du Sud : Financement de la Transition vers une Economie à Faibles Emissions de Carbone

L’Afrique du Sud a passé plus de 100 ans à construire une économie ayant un avantage concurrentiel basé sur le charbon comme source d’énergie primaire¹. L’héritage du charbon est évident dans les infrastructures physiques, la manière dont le secteur de l’énergie et les institutions sont organisés. Il influence également la manière dont les finances circulent.  

Ironiquement, c’est cet héritage (le charbon) qui permet à l’Afrique du Sud d’offrir au monde des réductions d’émissions significatives et rentables à l’échelle mondiale (par les énergies renouvelables) alors qu’elle change de cap avec la transition énergétique. Le mix électrique sud-africain est le plus intensif en carbone au monde. Vu que l’énergie renouvelable est à présent la forme d’approvisionnement en électricité la moins chère (c’est-à-dire solaire), la décarbonisation de l’approvisionnement en électricité du pays en accélérant la réduction progressive du parc de charbon entraînera un grand volume de réductions d’émissions à très faible coût². Toutefois, cela nécessite d’un changement rapide et perturbateur.  

Afin d’atteindre l’objectif national de zéro émission d’ici 2050³, en mai 2020, l’Afrique du Sud a publié un document technique intitulé « Financement d’une économie durable ⁴». Ce document constitue une étape fondamentale pour encourager davantage des investissements à long terme dans des actifs, des activités et des projets économiques durables afin de garantir la création de moyens de subsistance économiques alternatifs, attrayants et durables et de donner la priorité aux dépenses consacrées aux activités qui aideront à réorienter fondamentalement le secteur énergétique de l’Afrique du Sud plutôt que de ne réaliser que des changements progressifs⁵.