Skip main navigation

New offer! Get 30% off one whole year of Unlimited learning. Subscribe for just £249.99 £174.99. New subscribers only. T&Cs apply

Find out more

Les composants alimentaires et leur influence sur le microbiote/microbiome intestinal

Comment les composants alimentaires peuvent influencer le microbiote intestinal

Vous avez déjà découvert l’importance des glucides et des fibres dans le façonnement de votre microbiote intestinal.

Mais les aliments sont constitués d’autres molécules ! Ces composés supplémentaires peuvent-ils aussi influer sur le microbiote intestinal ? Ce dernier peut-il également avoir un effet sur eux ?

Macronutriments

Les macronutriments sont essentiels à une vie en bonne santé et comprennent les graisses, les protéines et les glucides. Étant donné que les glucides ont déjà été abordés, nous ne verrons ici que l’influence des protéines et des graisses sur le microbiote intestinal.

Protéines

Les protéines sont la source première d’acides aminés. Même si toutes les protéines sont composées d’acides aminés, le microbiote intestinal réagit différemment en fonction de l’origine animale ou végétale des protéines. Par exemple, une consommation relativement élevée de protéines animales a tendance à augmenter la quantité de bactéries des genres Bacteroides et Clostridiales, qui sont associées à des effets néfastes.

Au contraire, il a été observé que les protéines d’origine végétale, comme les protéines des pois, augmentaient les bactéries bénéfiques, telles que celles des genres Bifidobacterium et Lactobacillus, et réduisaient les bactéries potentiellement pathogènes comme Clostridium perfringens.

La réponse différente du microbiote intestinal aux protéines selon leur origine animale ou végétale.« La réponse différente du microbiote intestinal aux protéines selon leur origine animale ou végétale. » (Cliquer pour agrandir)

Des études d’intervention chez l’homme laissent entendre que les graisses modulent également indirectement la composition du microbiote intestinal. Ainsi, les graisses saturées se sont avéré augmenter deux espèces appelés Bilophila wadsworthia et Alistipes putredinis, et réduire la diversité bactérienne.

En revanche, les graisses insaturées, telles que les oméga-6 et les oméga-3 (communément appelées « graisses saines »), ont été associées à de nombreux résultats sur le plan de la santé. Par exemple, des souris nourries avec de l’huile de poisson insaturée n’ont pas développé de troubles métaboliques, et leur microbiote intestinal s’est caractérisé par une expansion de genres reconnus comme étant bénéfiques, en l’occurrence Bifidobacterium, Akkermansia et Lactobacillus.

La réponse différente du microbiote intestinal aux graisses selon qu’elles sont saturées ou insaturées. « La réponse différente du microbiote intestinal aux graisses selon qu’elles sont saturées ou insaturées. » (Cliquer pour agrandir)

Micronutriments

Les micronutriments sont des nutriments dont le corps a besoin en petites quantités, comme les minéraux et les vitamines, et qui sont fondamentaux pour le bon fonctionnement de notre organisme. Comme vous le savez probablement, le régime alimentaire est la principale source de vitamines. En outre, le microbiote intestinal est capable de synthétiser dans notre intestin la vitamine K et les vitamine du groupe B !

Composés bioactifs

Les composés bioactifs sont des composés autres des nutriments qui sont présents dans les aliments et peuvent avoir un effet positif ou négatif sur votre organisme. Quelques exemples : les métabolites contenant du soufre, ou encore les polyphénols (que vous allez explorer à l’étape suivante).

Vous aimez la saveur piquante de la moutarde ou du radis ? Saviez-vous que les composés responsables de cette saveur étaient les glucosinolates ?

En fait, les glucosinolates ne sont pas bioactifs en eux-mêmes tant qu’ils n’ont pas été dégradés, ce qui fait que plusieurs études ont suggéré que les bactéries intestinales agissaient comme l’élément qui les « activait ». En ce sens, certains genres comme Lactobacillus et Bifidobacterium sont des métaboliseurs des glucosinolates et, par voie de conséquence, ces composés pourraient favoriser la présence de ces genres dans l’intestin.

Enfin, saviez-vous que le microbiote intestinal produisait un composé dont l’odeur rappelle celle des œufs pourris ? En effet, nos bactéries sont bonnes aussi sur ce plan-là ! L’explication tient au fait que le microbiote peut fermenter certains acides aminés et libérer des gaz comme le sulfure d’hydrogène (H2S). Ce composé bioactif est responsable de l’odeur fétide caractéristique. Néanmoins, mis à part ce fait, le H2S est un cas particulièrement intéressant parce qu’il a été associé tant à des effets bénéfiques qu’à des effets néfastes, principalement en fonction de la concentration testée. En excès, le H2S peut endommager l’épithélium intestinal.

Pour cette raison, même dans les régimes riches en protéines qui fonctionnent lorsque l’on poursuit des objectifs de perte de poids, une exposition prolongée à ce métabolite des protéines dérivé du microbiote suscite des questionnements relatifs à un éventuel retentissement négatif sur la santé en général.

© CSIC
This article is from the free online

Le microbiome humain

Created by
FutureLearn - Learning For Life

Reach your personal and professional goals

Unlock access to hundreds of expert online courses and degrees from top universities and educators to gain accredited qualifications and professional CV-building certificates.

Join over 18 million learners to launch, switch or build upon your career, all at your own pace, across a wide range of topic areas.

Start Learning now