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Les systèmes de récompense dans le cerveau et leur réponse à la nourriture

In this article, Dr. Cicerale briefly explains the reward systems in the brain, and the area that respond to food rewards.
brown brain decor in selective-focus photography
© Robina Weermeijer @Unsplash

Dans la vidéo précédente, nous avons exploré ce qu’est une récompense, d’un point de vue comportemental et psychologique.

Nous allons maintenant explorer la récompense d’un point de vue neurobiologique, en identifiant certaines des aires qui forment les systèmes de récompense dans le cerveau.

Vous découvrirez que ces aires sont les mêmes que celles qui sont étudiées dans la dépendance alimentaire, et que certaines d’entre elles subissent des effets en cas de troubles alimentaires.

L’étude du système de récompense a débuté dans les années 50. Dans des études animales, les scientifiques ont découvert des zones cérébrales dont la stimulation électrique s’avérait gratifiante. En effet, les animaux persistaient à appuyer sur un levier pour obtenir cette stimulation et ne s’arrêtaient que lorsqu’ils étaient épuisés. Des études ultérieures ont révélé des aires similaires chez d’autres animaux, y compris chez l’homme.

Depuis lors, l’étude du système de récompense chez l’homme s’est poursuivie, et nous avons identifié un ensemble d’aires distinctes qui forment le circuit de récompense. Le circuit est composé de plusieurs aires, parmi lesquelles l’aire tegmentale ventrale et le noyau accumbens.

Ce dernier est la cible principale des neurones de l’aire tegmentale ventrale. L’un de ses composants, appelé le « shell », semble être l’un des principaux « centres de plaisir » du cerveau. Il est responsable, entre autres choses, de la médiation du penchant pour certaines récompenses intrinsèques.

Les connexions entre ces aires font partie de ce que l’on appelle la « voie mésolimbique », une structure cruciale pour la récompense. Cette voie intègre également d’autres circuits et des connexions vers d’autres aires, telles que l’amygdale, l’hypothalamus, l’hippocampe et les régions frontales du cortex. Ces aires sont impliquées dans l’apprentissage, les émotions, dans la formation de souvenirs et dans des processus cognitifs supérieurs, comme le contrôle de nos choix et de nos actions. Et comme nous l’avons vu, des aires comme l’hypothalamus sont également impliquées dans les mécanismes homéostatiques et neuroendocriniens.

Réponses de récompense aux aliments dans le cerveau

Alors, quelles régions du cerveau sont activées par la nourriture ou même par quelque chose de type liquide sucré ? Sont-elles différentes de la région qui traite d’autres récompenses ? L’exploration complète du sujet nécessiterait (et nécessite !) des centaines d’heures et des milliers de pages de livres et d’articles.

Chez l’homme, nous ne sommes pas encore en mesure de faire une distinction fiable entre la réponse de récompense à l’alimentation et des réponses à des substances addictives. Ceci est vrai malgré le fait que nos expériences dans ces cas peuvent être (et sont) très différentes.

Au-delà des aires déjà mentionnées, il est prouvé que le pallidum ventral, une autre aire impliquée dans la motivation et la récompense, joue un rôle important dans l’appétence pour la nourriture. Pour compliquer le tableau, il est un fait que toutes ces zones ne doivent pas être considérées comme « monolithiques » et qu’elles comportent différents composants.

Par exemple, le shell du noyau accumbens et le pallidum ventral contiennent tous deux des sous-régions liées à une réponse de plaisir accru pour les aliments et des sous-régions liées à une réponse de plaisir diminué pour les aliments.

Dans de nombreuses publications, accessibles via les liens correspondants donnés à la fin de cet article, le professeur Kent Berridge et ses collaborateurs tentent de dresser une carte complète des circuits de récompense impliqués dans la réponse à la nourriture.

Enfin, il est important de souligner que de multiples études suggèrent que l’intégration des différents signaux (odeur, vue, goût, faim) se produit dans des aires que nous considérons comme étant liées à des fonctions cognitives supérieures. Des études menées, entre autres, par le professeur Barbara Rolls et des collaborateurs, montrent que la diminution du ressenti agréable de la nourriture lorsque nous sommes rassasiés est générée dans le cortex orbitofrontal, une aire qui reçoit des signaux liés à la satiété ainsi que des informations sensorielles provenant de l’ensemble de nos différents sens.

Nous en avons parlé dans la première étape de la semaine : après un repas copieux et une grosse part de gâteau, il est peu probable que l’objet de vos désirs soit un paquet de cookies.

Une telle subtilité des appétences et des désirs ne peut être générée par l’activité isolée d’une ou deux aires cérébrales. Elle doit plutôt être comprise comme le résultat de boucles d’interaction et de rétroaction complexes.

Après tout, la récompense et l’addiction sont des entités qui se situent entre deux plans : le neurobiologique et le psychologique, et établir le lien entre elles est l’un des grands défis des neurosciences aujourd’hui.

Dans la prochaine activité, nous continuerons à discuter de sujets liés à la récompense, mais nous passerons au concept de dépendance alimentaire et à ses conséquences possibles d’un point de vue psychothérapeutique.

© Université de Turin
This article is from the free online

La nourriture et l’esprit : relation entre l’alimentation, l’intestin et le cerveau

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