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Le cerveau peut-il modifier notre microbiote

In this article we conclude the discussion of our gut-brain-microbiome axis, by analysing whether the brain can modify our gut bacterial population.
drawing of a human brain
© Holdentrils @Pixabay

Au cours de cette semaine finale, nous avons montré comment la modification du microbiote pouvait avoir un effet sur le cerveau.

Y a-t-il des preuves de l’inverse, c’est-à-dire du fait que le cerveau peut modifier la composition de notre flore intestinale ? Il y a des voies évidentes par lesquelles cela se produit. Étant donné que le comportement alimentaire résulte de processus cognitifs, émotionnels et neuronaux, le cerveau peut moduler notre microbiome via le contrôle de l’alimentation.

Cependant, nous avons vu que ces mécanismes de contrôle ne sont pas linéaires : il existe une boucle fermée, dans laquelle l’intestin et le cerveau reçoivent et envoient tous deux des signaux dans le but de maintenir l’équilibre métabolique et de répondre aux exigences de l’organisme.

Par conséquent, nous voulons voir si des situations telles qu’un stress peuvent modifier le microbiote intestinal, tout comme la modification de notre flore intestinale peut changer notre réaction au stress.

Existe-t-il des études qui ont montré cet effet ?

Chez l’animal, il a été démontré à maintes reprises qu’un changement soudain des conditions de vie, comme une réduction de la quantité de nourriture disponible ou un isolement social, pouvait avoir un effet sur le microbiote intestinal.
Les bactéries les plus souvent impliquées sont les lactobacilles, et le phénomène peut être observé chez plusieurs animaux : chez la souris et le rat, chez le singe et même chez l’homme.

Par exemple, une étude a rapporté que des facteurs de stress (bruits faisant sursauter) pendant la grossesse chez des singes rhésus pouvaient diminuer le nombre de lactobacilles dans la flore des nouveau-nés, et une deuxième étude a montré que séparer les jeunes des mères dans la même espèce de singes pouvait entraîner une diminution temporaire de la population intestinale de lactobacilles.
Lorsque les signes comportementaux de détresse étaient accrus, la population de lactobacilles était numériquement plus faible ; lorsque les singes recréaient des relations sociales et se rétablissaient, la flore intestinale se rétablissait également.

La relation circulaire entre notre intestin et notre cerveau rend souvent difficile la détermination de la relation causale (qu’est-ce qui vient en premier ?). Mais comme nous avons des preuves des effets du microbiote intestinal sur le cerveau, et du cerveau sur le microbiote intestinal, nous pouvons affirmer sans risque que les deux voies sont possibles.

Dans l’activité précédente, nous avons mentionné quelques voies par lesquelles le cerveau pouvait influer sur le microbiote : un niveau plus élevé d’activité anti-inflammatoire du nerf vague, l’augmentation ou la diminution des selles et du péristaltisme dans l’estomac, la régulation des taux circulants d’hormones du stress par l’axe hypothalamo-hypophysaire.

Qu’en est-il des humains ?

Les études qui impliqueraient de soumettre des humains à un stress inhabituel ne seraient pas considérées comme éthiques ou acceptables ; nous devons donc nous pencher sur le microbiote de personnes souffrant d’affections psychologiques chroniques, telles que la dépression ou l’anxiété.

Ce sont des études corrélationnelles, qui nous disent seulement qu’il y a un lien entre le microbiote et telle ou telle affection mais qui ne peuvent expliquer « quoi provoque quoi ».
Plusieurs études ont constaté une augmentation de Bacteroidetes dans le microbiote fécal de patients souffrant d’un trouble dépressif majeur, et d’autres études ont observé des altérations plus largement répandues.

En conclusion, nous pouvons dire que la relation entre le cerveau, l’intestin et le microbiote est vraiment circulaire, et qu’une altération de cet équilibre peut affecter les deux pôles de cet axe. L’intestin et le microbiote intestinal ont été décrits dans certaines études comme faisant partie des gardiens du cerveau.

C’est probablement vrai, mais il est vrai aussi que nous (notre esprit et notre cerveau) pouvons et devons veiller à préserver un microbiote sain, et profiter des bienfaits d’un axe intestin-cerveau en bonne santé.

This article is from the free online

La nourriture et l’esprit : relation entre l’alimentation, l’intestin et le cerveau

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